Première

Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les différences de comportement des individus ?

Socialisation

Jeux

Les jeux des enfants : image de leur socialisation ? Les jeux d’imitation et de faire-semblant accompagnent l’émergence de la fonction symbolique tout au long de la petite enfance. Mais la pratique de ces jeux connaît d’importantes variations d’un enfant à l’autre, et les variations sociales qui l’affectent restent relativement peu étudiées. [Vidéo 2021, durée 3:53] - ZOOM

 

Comportements dangereux

Tabac, alcool et cannabis chez les adolescents. La consommation et l’abus d’alcool, de tabac et de cannabis par les adolescents est un important problème de santé publique en France. Les consommations des adolescents sont plus fortement liées à la configuration familiale qu’au milieu social. Les adolescents vivant dans des familles monoparentales ou recomposées sont plus fréquemment sujets à des consommations à risque que les autres. On ne peut cependant en conclure un rapport de causalité entre la rupture parentale et les consommations d’alcool et de drogues des adolescents. [Topo, 2021] - AU FIL DU COURS

Comment se construisent et évoluent les liens sociaux ?

Liens sociaux

Voisinage

Voisiner, une pratique qui demeure… sélective, Jean-Yves Authier, Joanie Cayouette-Remblière, Population et Sociétés n° 589, mai 2021. La crise sanitaire de 2020 éclaire d’un nouveau jour les relations de voisinage. Au cours des trois dernières décennies, les pratiques de voisinage sont restées étonnamment stables. Mais nous ne voisinons pas tous de la même manière ni avec n’importe qui. Les pratiques de voisinage augmentent avec le niveau de diplôme et les revenus. Elles sont les plus importantes entre 30 et 44 ans, chez les familles avec enfants et les propriétaires. Elles sont plus intenses dans les quartiers bourgeois et gentrifiés ainsi que dans les communes rurales. [Publication, 2021] - ZOOM

Comment voisine-t-on dans la France confinée ? Anne Lambert, Joanie Cayouette-Remblière, Elie Guéraut, Guillaume Le Roux, Catherine Bonvalet, Violaine Girard, Laetitia Langlois, Population et Sociétés n° 578, juin 2020. Le confinement lié à la pandémie de Covid-19 a-t-il modifié les relations de voisinage et le sentiment d’isolement des Français ? S’appuyant sur l’enquête Coconel, Anne Lambert et ses collègues décrivent les services rendus et reçus par les uns et les autres, avant et pendant le confinement, et leurs variations selon la catégorie sociale et l’âge. L’enquête aborde différents thèmes : logement et conditions de vie ; emploi et conditions de travail ; enfant et continuité pédagogique ; voisinage et sentiment d’isolement. [Publication, 2020] - ZOOM

 

Sociabilité numérique / réseaux sociaux

Au cœur des sites de rencontres. Dans le cadre de la Fête de la Science 2021, Marie Bergström (chercheure à l’Ined) participe à l’émission « Science en direct » animée par Fred de l’Esprit sorcier. Que sait-on sur le comportement amoureux des français à travers l’usage des sites de rencontres ? Marie Bergström, spécialiste de la recherche sur les rencontres amoureuses, nous en parle. [Vidéo 2021, durée : 10 min] - ZOOM

Quand l’Ined rencontre Meetic, Marie BERGSTRÖM, 2017, Statistique & Société  Vol. 5, n° 3, p. 45‑50. Le recours aux services de rencontres sur Internet est aujourd’hui une pratique fréquente. Contrairement aux annonces et aux agences matrimoniales dont l’usage est toujours resté marginal, les rencontres en ligne sont devenues courantes chez les jeunes comme les moins jeunes. C’est le cas en France où 12 % des femmes et 16 % des hommes, âgés de 26 à 65 ans, s’étaient déjà inscrits sur un tel site en 2013. Parmi les personnes qui n’étaient pas en couple au moment de l’enquête, le taux d’usage était plus important : 25 % des femmes et 28 % des hommes. [Publication, 2017] - ZOOM

Sites de rencontres : qui les utilise en France ? Qui y trouve son conjoint ? Marie Bergström, Population et Sociétés n° 530, février 2016. Les sites de rencontres sur Internet suscitent intérêt et étonnement. Peu d’enquêtes avaient cependant été conduites jusqu’ici à leur sujet. L’enquête Étude des parcours individuels et conjugaux permet pour la première fois de mesurer et caractériser l’usage de ces services en France. Elle révèle que si les sites de rencontres sont largement utilisés, ils jouent un rôle modeste dans la formation des couples. [Publication, 2016] - ZOOM

 

Exclusion sociale /précarité/ isolement

Le sentiment d’isolement et la baisse du moral des retraités pendant la crise sanitaire, Laurent Nowik, Raphaël Dhuot, Population et Sociétés n° 600, mai 2022. Les pensionnés du régime général de retraite sont plus de la moitié à indiquer une dégradation de leur moral suite à l’épidémie de Covid-19 et les confinements. Pour les retraités ayant indiqué avoir eu besoin d’aide, la demande de soutien moral ou affectif vient en premier. Par rapport aux retraités en couple, ceux vivant seuls ont davantage ressenti les conséquences des confinements. Le moral des individus se distingue aussi selon le sexe, la santé, le niveau économique et l’âge. Les personnes ayant le plus mal vécu les confinements se trouvent parmi les moins âgées et celles vivant seules. [Publication, 2022] - ZOOM

Les étudiants des catégories populaires face à la décohabitation familiale. Pour quels motifs les étudiants issus des catégories populaires cherchent-ils un logement autonome pour suivre leurs études ? À quels obstacles sont-ils confrontés au cours de leur recherche de logement ? Une fois le logement trouvé, quelles sont les difficultés rencontrées ? Interview avec Pascale Dietrich-Ragon. [Topo, 2022] - AU FIL DU COURS

La précarité résidentielle des jeunes à leur sortie de l’aide sociale à l’enfance (ASE). En France, 138 000 enfants ou adolescents bénéficient de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) au titre de l’enfance en danger. À 18 ans (ou 21 avec un contrat jeune majeur), ils doivent subvenir seuls à leurs besoins, sans aide pour se loger. Une étude de Pascale Dietrich-Ragon montre que ces jeunes ont souvent vécu des expulsions répétées, et la plupart n’ont pas choisi leur départ de l’ASE. Par la suite, ils rencontrent de grandes difficultés pour trouver une stabilité résidentielle. [Topo, 2021] - AU FIL DU COURS

Mieux mesurer la pauvreté à la petite enfance : une meilleure prise en compte des conditions de vieLa mesure de la pauvreté à la petite enfance a longtemps été limitée à son aspect monétaire au travers du revenu disponible du ménage ou son aspect en conditions de vie du ménage. En s’appuyant sur les données de l’enquête Elfe (Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance), Marion Leturcq et Lidia Panico, chargées de recherche à l’Ined, accompagnées de Bárbara Castillo Rico, docteure en économie, réinterrogent la manière de mesurer la pauvreté en conditions de vie des enfants en bas âge. À travers un travail original, elles mettent en place de nouveaux indicateurs qui permettent d’adopter le point de vue de l’enfant. [Topo, 2020] - AU FIL DU COURS

Les sans-domicile en France. Il est difficile de recenser les personnes sans domicile, d’autant plus si elles sont sans abri et dorment dans la rue. Pour mieux les connaître, l’Insee et l’Ined ont mené plusieurs enquêtes auprès des usagers des services d’hébergement ou de distribution de repas. Elles montrent une forte augmentation du nombre de sans-domicile depuis 2001. Une personne est considérée comme sans domicile si elle a passé la nuit précédant l’enquête dans un service d’hébergement (centre d’hébergement collectif, chambre d’hôtel ou logement payé par une association…) ou dans un lieu qui n’est pas prévu pour l’habitation. [Topo, 2015] - AU FIL DU COURS

Le suicide en prison. En France, le suicide est sept fois plus fréquent en prison qu’en milieu libre. Quels sont les détenus les plus vulnérables ? L’étude des données de l’administration pénitentiaire permet d’identifier plusieurs facteurs de risque propres à l’univers carcéral, comme la période de détention provisoire ou le placement en cellule disciplinaire. [Topo, 2015] - AU FIL DU COURS

Les mal-logés parisiens. Malgré son image de « ville lumière », Paris compte encore des logements vétustes et insalubres. Majoritairement issus de l’immigration, ceux et celles qui y habitent connaissent des conditions de vie et d’emploi précaires. Une grande partie des classes populaires a déjà déserté la capitale, chassée par la hausse des prix de l’immobilier et la saturation du parc social. Mais les mal-logés parisiens auprès desquels Pascale Dietrich-Ragon, chercheure à l’Ined, a enquêté pendant plusieurs années n’envisagent pas de quitter la ville. La plupart refusent un « exil » en banlieue, synonyme pour eux de déclassement social. Et continuent de vivre à Paris, au prix de l’insalubrité. [Topo, 2014] - AU FIL DU COURS

Quels sont les processus sociaux qui contribuent à la déviance ?

Contrôle social

Choix du conjoint

L’avis des parents sur le conjoint choisi par leur enfant : quelles évolutions en un siècle ? Milan Bouchet-Valat, Sébastien Grobon, Population et Sociétés n° 588, avril 2021. L’influence de la famille sur le choix du conjoint diminue depuis le début du XXe siècle, entraînant d’abord un désaccord plus fréquent des parents de 1920 à 1970, puis une tolérance croissante après. Le mariage d’amour se développe ; l’affinité entre conjoints prend le pas sur la proximité sociale. Les lieux de rencontre s’élargissent hors du voisinage et de la famille, et les parents se montrent de plus en plus ouverts à des conjoints d’un autre milieu. [Publication, 2021] - ZOOM

Stigmatisation et déviance

Normes corporelles/ Apparence corporelle

Très masculin, pas très féminine. Les variations sociales du genre, Mathieu Trachman, Population et Sociétés n° 605, novembre 2022. La majorité des femmes se perçoivent comme féminines et la plupart des hommes comme masculins, reflétant un sentiment de « normalité » de genre. Mais, les perceptions de genre diffèrent selon le sexe : un tiers des hommes se considèrent très masculins, tandis que moins d’un quart des femmes se définissent comme très féminines. En outre, plus de 9 % des femmes se disent « pas très féminines », contre seulement 2 % des hommes qui se jugent « pas très masculins ». Ces variations suggèrent une dévalorisation du féminin par rapport au masculin, tout en soulevant des interrogations sur les rôles de genre (*). [Publication, 2022] - ZOOM

Normes corporelles, tensions mentales et troubles du comportement alimentaire à l’adolescence. À partir de données d’enquête en population générale, Claire Scodellaro montre que les pratiques anorexiques et boulimiques sont assez peu fréquentes. Elles concernent beaucoup plus les filles que les garçons, davantage les milieux aisés que populaires. Elles apparaissent liées aux normes d’apparence corporelle et de contrôle alimentaire mais aussi, dans le cas de l’anorexie, à la recherche d’une certaine forme d’excellence sociale. [Vidéo, 2014, durée : 14min] - ZOOM

Les normes de minceur : une comparaison internationale, Delphine Robineau, Thibaut de Saint Pol, Population et Sociétés n° 504, octobre 2013. La valorisation de la minceur varie selon les pays et les sexes. En France, la pression est plus forte sur les femmes. En Uruguay, la minceur est un idéal masculin, tandis que les femmes préfèrent une corpulence plus forte. En Irlande, la minceur est peu valorisée pour les deux sexes. En Corée du Sud, la pression est forte pour les hommes et les femmes, avec des idéaux proches de la réalité corporelle. Dans la plupart des pays, les attentes varient nettement entre les sexes (*). [Publication, 2013] - ZOOM

 

Célibat

Vivre célibataire : des idées reçues aux expériences vécues, Marie Bergström, Géraldine Vivier, Population et Sociétés n° 584, décembre 2020. L’analyse croisée de l’enquête Épic et de la post-enquête sur le célibat montre que les épisodes de célibat sont fréquents et souvent renouvelés au cours de la vie. Le célibat est vécu de manière contrastée selon le sexe, le milieu social et l’âge et mieux vécu lorsqu’il est répandu autour de soi. Les femmes, notamment ouvrières et employées, trouvent souvent dans le célibat un espace d’émancipation, surtout lorsque ce mode de vie est commun dans leur entourage. En revanche, pour les trentenaires célibataires, souvent minoritaires parmi leurs pairs, le célibat est plus difficile et stigmatisant. [Publication, 2020] - ZOOM

Être un homme célibataire en Chine rurale, Isabelle Attané, Population et Sociétés n° 557, juillet- août 2018. Dans les campagnes chinoises, les célibataires sont presque exclusivement des hommes. L’excédent d’hommes dans la population, les migrations internes et la recherche de mobilité sociale ascendante des femmes à travers le mariage se conjuguent pour expliquer ce phénomène. L’enquête DefiChine donne un éclairage sur la situation des hommes célibataires dans trois districts ruraux du Shaanxi. Elle montre que, si le déficit de femmes suscite une compétition de fait entre les hommes cherchant à se marier, les dimensions sociales et économiques du célibat ne doivent pas être négligées. [Publication, 2018] - ZOOM

 

Femmes sans enfant

Un tiers des femmes d’Asie de l’Est resteront sans enfant, Tomáš Sobotka, Population et Sociétés n° 595, décembre 2021.  La fécondité a baissé jusqu’à des niveaux extrêmement bas dans la plupart des pays développés d’Asie de l’Est au cours des dernières décennies. Ce phénomène est lié au retard du mariage et à l’augmentation du célibat à vie, ainsi qu’au fait que davantage de femmes mariées restent sans enfant. Les tendances futures en matière d’infécondité dépendent de la façon dont les sociétés d’Asie de l’Est réussiront à prendre le train de la « révolution de genre » et à considérer de nouveaux modèles familiaux. [Publication, 2021] - ZOOM

 

Les insultes

Les violences dans les espaces publics touchent surtout les jeunes femmes des grandes villes, Amandine Lebugle, l’équipe de l’enquête Virage, Population et Sociétés n° 550, décembre 2017. Un quart des femmes interrogées dans l’enquête Virage ont subi des violences dans les espaces publics en un an. Les formes les plus courantes sont les sifflements (20%), suivis des insultes (8%), du suivi (3%), du pelotage (2%) et des propositions sexuelles insistantes (1%). Les agressions sexuelles sont fréquentes, avec 7,9% des femmes et 2,2% des hommes en ayant subi dans leur vie, principalement du pelotage ou des attouchements. Les viols et tentatives de viol concernent 0,9% des femmes et 0,3% des hommes (*). [Publication, 2017] - ZOOM

Les insultes entre inconnus dans les espaces publics. Amandine Lebugle analyse le poids du sexisme et des stéréotypes de genre concernant les insultes dans les espaces publics. [Vidéo, 2017, durée : 11min] - ZOOM

 

 

(*) Ce résumé a été produit par IA et contrôlé par un humain, à partir d’un résumé long fourni par l’éditeur ou le(s) chercheur(s).

Voter : une affaire individuelle ou collective ?

La fabrique du citoyen : origines et rapport au politique en France, Vincent Tiberj et Patrick Simon, 2015. Dans : Cris Beauchemin (Éd.), Christelle Hamel (Éd.) et Patrick Simon (Éd.), Trajectoires et origines. Enquête sur la diversité des populations en France, Paris : Ined, p. 501-523. [Publication, 2015] - PRÉPARATION DE COURS

Comment l’assurance et la protection sociale contribuent-elles à la gestion des risques dans les sociétés développées ?

Exposition aux risques 

Comportements à risque 

L’évolution des inégalités sociales de tabagisme au cours du cycle de vie : une analyse selon le sexe et la génération, Damien Bricard, Florence Jusot, François Beck, Myriam Khlat, et Stéphane Legleye, 2015, Économie et Statistique n° 475-476, p.89‑112. Les données du Baromètre santé recueillies en 2010 auprès de 27 653 personnes ont été mobilisées pour reconstruire de façon rétrospective le parcours tabagique de trois cohortes de naissance (1941-1955, 1956-1970 et 1971-1985). Après avoir été plus fréquent parmi les plus diplômés, le tabagisme a reculé dans ces milieux, alors qu’il continue de progresser parmi les groupes moins diplômés. Les niveaux de prévalence sont aujourd’hui forts pour les deux sexes. L’importance des inégalités sociales face au tabagisme ressort aux âges jeunes, pour toutes les cohortes et pour les deux sexes. [Publication, 2015] - PRÉPARATION DE COURS 

Les immigrés vivent-ils vraiment plus longtemps que les natifs ? Le cas des Finlandais en Suède,  Olof Östergren, Kaarina Korhonen, Agneta Cederström, et Pekka Martikainen, Population et Sociétés, n° 613, juillet 2023. En France, les immigrés ont un moindre risque de mortalité que les natifs, ce qui est a priori surprenant sachant qu’ils sont généralement issus de milieux socioéconomiques plus défavorisés. Une des raisons est que les migrants font partie des personnes en meilleure santé dans leurs pays d’origine. Observe-t-on ce même paradoxe quand immigrés et natifs sont nés dans des pays similaires ? [Publication, 2023] - ZOOM

La surmortalité des jeunes adultes : un trait naturel ? Adrien Remund, Carlo Giovanni Camarda, et Timothy Riffe. The Conversation, 21 octobre 2021. Une hausse temporaire du risque de décès au moment de l’entrée dans l’âge adulte a été observée dans de nombreuses populations sans qu’une explication n’émerge clairement jusqu’ici. Plusieurs études récentes permettent cependant de mieux cerner les principales caractéristiques de ce phénomène, qui s’avère historiquement non universel, davantage masculin sans toutefois que les femmes y échappent, et dominé par les morts violentes. [Publication, 2021] - ZOOM

L’influence du tabac sur la mortalité en Europe, Fanny Janssen, Population et Sociétés n° 571, novembre 2019. En Europe, le tabac a réduit l’espérance de vie des hommes de 2,7 ans en 2014 et celle des femmes de 1 an, expliquant 28 % de l’écart d’espérance de vie entre les sexes. L’épidémie est la plus avancée dans le Nord-Ouest de l’Europe, avec un recul chez les hommes, mais un pic à venir chez les femmes. Sans le tabac, l’espérance de vie n’aurait pas stagné dans des pays comme le Danemark et les Pays-Bas dans les années 1950-1960 pour les hommes et 1980-1990 pour les femmes. La hausse aurait été plus marquée et similaire entre les sexes (*)[Publication, 2019] - ZOOM 

Les accidents et agressions corporelles chez les personnes âgées : moins fréquents que chez les jeunes, mais plus graves, Xavier Thierry, Population et Sociétés, n° 468, juin 2010. La crainte des agressions est fréquente chez les personnes âgées, mais les violences physiques restent rares. Chaque année, environ 6 % des plus de 65 ans se blessent dans un accident de la vie courante, principalement des chutes à domicile (75 %) ou sur la voie publique (15 %). Ces accidents, bien que moins fréquents que chez les jeunes, sont plus graves chez les personnes âgées. Les risques d’être agressé physiquement ou d’auto-agression sont nettement moindres que ceux d’un accident de la vie courante chez les personnes âgées. [Publication, 2010] - ZOOM

Tabac, alcool et cannabis chez les adolescents. La consommation et l’abus d’alcool, de tabac et de cannabis par les adolescents est un important problème de santé publique en France. Les consommations des adolescents sont plus fortement liées à la configuration familiale qu’au milieu social. Les adolescents vivant dans des familles monoparentales ou recomposées sont plus fréquemment sujets à des consommations à risque que les autres. On ne peut cependant en conclure un rapport de causalité entre la rupture parentale et les consommations d’alcool et de drogues des adolescents. [Topo, 2021] - AU FIL DU COURS

 

La crise du COVID-19 : un révélateur des inégalités d’exposition aux risques 

Les inégalités sociales au temps du COVID-19, Nathalie Bajos, Josiane Warszawski, Ariane Pailhé, Emilie Counil et al., Questions de santé publique, 2020, n° 40, p. 1-12. Une crise épidémique peut être révélatrice des forces et faiblesses de la société, et de ses composantes. Cet article aborde la question des inégalités sociales au temps du Covid-19 : la crise sanitaire, la réaction politique et celle du système de santé les ont-elles amplifiées, atténuées ou les ont-elles laissées telles qu’elles étaient auparavant ? Ce numéro spécial de la revue Questions de Santé Publique apporte un éclairage sur cette question à partir de résultats originaux provenant de l’enquête EpiCoV. [Publication, 2020] - PRÉPARATION DE COURS

Les inégalités sociales à l’épreuve de la crise sanitaire : un bilan du premier confinement, Meriam Barhoumi, Anne Jonchery, Sylvie Le Minez, Philippe Lombardo, Thierry Mainaud, Ariane Pailhé, Catherine Pollak, Émilie Raynaud, Anne Solaz, Portrait social, édition 2020 - Insee Références. Cet article propose un tour d’horizon des inégalités dans le contexte de la Covid 19 : surcroît de mortalité, transformations de l’emploi, situation financière des ménages, tâches domestiques, loisirs et activités scolaires. [Publication, 2020] - PRÉPARATION DE COURS

Quelles sont les populations les plus exposées au coronavirus ? (3/6). Qui a été exposé au coronavirus pendant le premier confinement ? Selon la première vague de l’enquête EPICOV, plus de 2/3 des personnes en emploi ont dû continuer à se rendre sur leur lieu de travail au moins partiellement. Pas seulement des professions essentielles et avec des inégalités importantes. [Vidéo, 2021, durée : 6 minutes] - ZOOM

Le travail dans la crise : une question de santé. Emilie Counil et Ariane Pailhé, nous présentent quelques résultats de l’enquête « Épidémiologie et conditions de vie » (EpiCoV) conduite à différents moments de l’épidémie. Quels sont les effets de la pandémie sur la santé – en fonction du type de profession exercée, de la situation familiale, du mode éventuel d’exercice du télétravail ? [Vidéo, 2021, durée : 11 minutes] - ZOOM

L’impact du confinement sur les inégalités de genre. L’enquête Coconel produite au cœur du premier confinement permet d’éclairer les liens entre les différentes dimensions de la vie sociale des femmes et des hommes en confinement et de comprendre, comment et pour qui, les difficultés se sont accumulées - en termes d’emploi, de revenus, d’espace de travail et de vie, mais aussi de mal-être. [Vidéo, 2021, durée : 13 minutes] - ZOOM

Covid-19 : les classes populaires paient-elles le plus lourd tribut au coronavirus en France ? Emilie Counil, Myriam Khlat, 2020, The Conversation, p. 1‑8. Les personnes âgées constituent le gros des victimes de la pandémie mais les travailleurs d’âge moyen, notamment dans la santé et les emplois au contact du public, ont aussi été fortement affectés par le Covid-19. Les personnes à bas salaires dans les services essentiels sont particulièrement vulnérables. Les risques de contamination sur le lieu de travail, les mauvaises conditions de logement et les comorbidités exacerbent les inégalités sociales de santé, amplifiant les pertes de revenus et licenciements dus à la crise, comme le montrent les données récentes d’hospitalisations en France. [Publication, 2020] - ZOOM 

 Télétravail et santé mentale durant la crise sanitaire. Quelles sont les répercussions du télétravail sur la santé mentale et l’équilibre vie personnelle-vie professionnelle ? Si le télétravail a bien des atouts (gain de temps de transport, réduction de la fatigue et du stress, organisation facilitée des tâches domestiques et parentales…), il peut aussi avoir des conséquences négatives sur le bien-être, et en particulier sur la santé mentale (isolement social, horaires de travail rallongés le soir et le week-end, effacement de la frontière entre temps personnel et professionnel…) [Topo, 2024] - AU FIL DU COURS

Fort excès de mortalité pour les populations immigrées pendant la première vague de la pandémie de COVID-19 en France. Dans une étude réalisée par l’Ined et l’Inserm en partenariat avec Santé publique France et l’Institut Convergences Migrations, des chercheurs ont montré que l’excès de mortalité observé au début de la pandémie de COVID-19, entre le 18 mars et le 19 mai 2020, était bien plus grand pour différentes populations nées à l’étranger que pour la population née en France. Les résultats sont publiés dans la revue Social Science and Medicine. [Topo, 2022] - AU FIL DU COURS 

Surmortalité due à la Covid-19 en Seine-Saint-Denis : l’invisibilité des minorités dans les chiffres. Le département de la Seine-Saint-Denis a connu des taux particulièrement élevés de surmortalité liée à la Covid-19 par rapport au reste de l’Hexagone. Si la pauvreté est un facteur explicatif évident, les discriminations ethno-raciales semblent également avoir un impact sur l’exposition au virus. [Topo, 2020]  - AU FIL DU COURS

 

Esperance de vie

La baisse de l’espérance de vie aux États-Unis depuis 2014, Magali Barbieri, Population et Sociétés n° 570, octobre 2019. Aux États-Unis, l’espérance de vie a cessé d’augmenter depuis 2010 et a même diminué chez les hommes depuis 2014. Le pays a commencé à décrocher par rapport aux autres membres de l’OCDE dès 1980. Les progrès contre les maladies cardiovasculaires, responsables de l’augmentation de l’espérance de vie dans les années 70 et 80, ont ralenti depuis 2000, en partie à cause de l’obésité et du diabète. L’épidémie d’overdoses a causé la moitié des années de vie perdues entre 2014 et 2017, avec une mortalité multipliée par plus de cinq entre 1980 et 2017 (*). [Publication, 2019] - ZOOM

Pourquoi l’espérance de vie augmente-t-elle moins vite en France ? Gilles Pison, Population et Sociétés n° 564, mars 2019. Les épidémies de grippe saisonnière ont été particulièrement meurtrières ces dernières années, mais le ralentissement des progrès de l’espérance de vie tient aussi peut-être à une tendance de fond. Les cancers sont devenus la première cause de décès ; la mortalité qui leur est due diminue plus lentement que celle liée aux maladies cardiovasculaires, très rapide ces dernières décennies, et qui a beaucoup fait progresser l’espérance de vie. [Publication, 2019]  - ZOOM

Les espérances de vie en bonne santé des Européens, Emmanuelle Cambois, Jean-Marie Robine, Population et Sociétés n° 499, avril 2013. Depuis 2005, Eurostat mesure l’espérance de vie sans limitation d’activité, appelée « années de vie en bonne santé ». Entre 2005 et 2010, l’espérance de vie à 65 ans a augmenté d’un an dans l’UE, tandis que le temps perçu en mauvaise santé a diminué (de 0,5 à 1,1 an selon le sexe). Cependant, les années vécues avec des maladies chroniques ont augmenté. Ce paradoxe peut s’expliquer par un meilleur repérage et une meilleure prise en charge des problèmes de santé, sans augmentation des limitations d’activité ni perception négative de la santé (*). [Publication, 2013] - ZOOM

Prise en charge de risques 

Perte d’autonomie

Le recours aux établissements pour personnes âgées en France (2008-2015) : le rôle de l’entourage familial par Amélie Carrère, Emmanuelle Cambois, Roméo Fontaine, 2023, Économie et Statistique, n°538, p. 33–50. En France, l’augmentation de la population très âgée n’a pas entraîné une forte hausse du recours aux établissements d’hébergement pour personnes âgées (EHPA). L’analyse des facteurs individuels (âge, éducation, sexe, incapacité, entourage familial) montre que, bien que l’augmentation des très âgés et des incapacités sévères favorise le recours aux EHPA, cet effet est contrebalancé par l’augmentation des ressources familiales. La prise en charge à domicile est influencée positivement par un entourage familial plus présent, sans réduire le recours aux EHPA (*). [Publication, 2023] - PRÉPARATION DE COURS

L’aide aux aidants en France : disparités territoriales de l’offre de répit, Alexandra Garabige, Loïc Trabut, 2020, Gérontologie et société, 42(162, 2/2020), p. 161-179. Dans les pays industrialisés, le vieillissement conduit les proches aidants à jouer un rôle central dans la prise en charge des personnes âgées. En France, bien que le statut des aidants ait été reconnu en 2015 par une loi sur l’adaptation au vieillissement, plusieurs dispositifs locaux ont été mis en place avant cette reconnaissance. Cet article étudie les disparités territoriales dans l’offre de services d’aide, en se basant sur l’analyse de trois départements et deux enquêtes, pour décrire l’accès au répit et aux services disponibles (*). [Publication, 2020] - PRÉPARATION DE COURS

Vit-on plus longtemps en bonne santé dans certains départements français ? En France, des disparités d’espérance de vie sans incapacité existent selon les départements. Des chercheurs de l’Ined, de l’Université de Strasbourg et de l’ORS Ile-de-France ont analysé cette question via l’enquête Vie Quotidienne et Santé (VQS). Ils ont observé des écarts importants d’un département à l’autre, mettant en lumière les variations dans la longévité et la vieillesse en bonne santé. Ces résultats sont cruciaux car les conseils départementaux sont responsables des politiques de santé et de la prise en charge de la perte d’autonomie (*). [Topo, 2021] - AU FIL DU COURS

Aide informelle : comprendre les comportements individuels et familiaux pour adapter le système français de protection sociale. En 2011, 80% des personnes de 60 ans et plus en perte d’autonomie bénéficient de l’aide informelle d’un proche, valorisée entre 7 et 11 milliards d’euros. Cette aide a des conséquences sur la santé publique, le marché du travail et l’équilibre entre solidarités publiques et familiales. Roméo Fontaine analyse l’impact économique de cette aide informelle et examine les comportements de prise en charge ainsi que le rôle du soutien familial dans le système français de protection sociale (*). [Topo, 2018] - AU FIL DU COURS

La corésidence familiale intergénérationnelle. Loïc Trabut, chargé de recherche à l’Ined, répond aux questions :  Que recouvre le terme de « corésidence familiale intergénérationnelle » et quelle est la part de population concernée ? Quelles sont les caractéristiques de cette corésidence ? Est-ce un phénomène nouveau ? [Topo 2016] - AU FIL DU COURS

 

Vieillissement /Retraite

Retraites : retour sur trente ans de débats et de réformes, Didier Blanchet, Population & Societés n° 574, février 2020. Quel que soit l’angle sous lequel on aborde le débat sur les retraites, la question de fond est celle de l’arbitrage entre effort de financement d’un côté, durée moyenne et niveau moyen de la retraite de l’autre. Didier Blanchet replace cette question dans une perspective historique. Comment cet arbitrage a-t-il évolué depuis la mise en place du système ? Comment a-t-il été affecté par les réformes conduites depuis le début des années 1990 ? Répondre à ces questions aide à mieux évaluer et circonscrire les problèmes qui restent à résoudre. [Publication, 2020] - ZOOM

Les différences de décisions relatives au départ à la retraite entre femmes et hommes par Julie Tréguier, doctorante à l’Ined. En économie, la décision individuelle de départ à la retraite est souvent vue comme la résultante de l’arbitrage entre le travail (emploi rémunéré) et les loisirs (la retraite), sous la contrainte d’avoir des ressources suffisantes pour subvenir à ses besoins de consommation tout au long de la vie. Cet arbitrage fait intervenir des dimensions telles que l’aversion au risque ou les préférences sociales, qui sont différenciées entre les femmes et les hommes. [Topo, 2022] - AU FIL DU COURS

 

Grand-parentalité

Place des grands-parents après la naissance du nouveau-né. Les attentes des parents participant à la cohorte Elfe, A. Thalineau, L. Nowik, Revue des politiques sociales et familiales, n°126, 2018. Cet article examine les attentes des parents envers les grands-parents d’un nouveau-né, à partir des données de l’enquête Elfe et d’une enquête qualitative menée auprès de 40 couples ayant eu leur premier bébé en 2011. Les « nouvelles » familles cherchent à équilibrer l’implication des grands-parents tout en préservant leur autonomie parentale, notamment dans les choix éducatifs. Les mères ont davantage d’attentes que les pères, privilégiant souvent la lignée maternelle et surtout la grand-mère maternelle pour les conseils et les activités de maternage (*). [Publication, 2018] - PRÉPARATION DE COURS

 

Exclusion sociale /précarité/ isolement

Se laver hors de chez soi. Une enquête sur les bains-douches municipaux parisiens. Les bains-douches municipaux de Paris offrent un service gratuit aux personnes n’ayant pas accès à des conditions de lavage décentes. Une enquête menée auprès des usagers, en sept langues, a permis de dresser un portrait général de cette population, majoritairement masculine (91%) et pauvre, avec 48% logés ou hébergés. L’enquête révèle que ces établissements, au-delà de l’hygiène, jouent aussi un rôle social important, en offrant informations, aide et accueil, tout en favorisant des formes de sociabilité et de régulation (*). [Topo, 2019] - AU FIL DU COURS

 

(*) Ce résumé a été produit par IA et contrôlé par un humain, à partir d’un résumé long fourni par l’éditeur ou le(s) chercheur(s).

Distinction entre causalité et corrélation

Le chômage des immigrés : quelle est la part des discriminations ? Dominique Meurs, Population et Sociétés n° 546, juillet-août 2017. En France, les immigrés et fils et filles d’immigrés sont plus souvent au chômage que les autres personnes. Cela vient-il de discriminations à leur égard, ou d’autres facteurs comme un moindre niveau d’instruction ? S’appuyant sur l’enquête Trajectoires et Origines, Dominique Meurs démêle l’influence des différents facteurs jouant sur le taux de chômage pour isoler celle liée aux discriminations. [Publication, 2017] - ZOOM   

Les immigrés subissent-ils des discriminations en France ? Comment mesurer cette discrimination ?  Dominique Meurs (Université Nanterre La Défense, chercheure associée à l’Ined) explique de quelle manière les économistes la mettent en évidence dans le domaine de l’emploi. [Vidéo, 2016, durée : 10m] - ZOOM    

On ne nomme jamais. On classe. Comment se répartissent les résultats au bac des personnes qui portent un même prénom ? Les parents ne choisissent pas les prénoms au hasard, et la réussite scolaire est en partie liée à l’origine sociale. [Topo, 2017] - AU FIL DU COURS 

Légende

  • PRÉPARATION DE COURS : publications scientifiques pour les enseignants (articles scientifiques et chapitres d’ouvrages)
  • ZOOM : Matériaux pour aller plus loin avec les élèves (vidéos de plus de 3 minutes, articles courts écrits par des chercheurs)
  • AU FIL DU COURS : Vidéos, interviews et textes courts (topos) à destination des élèves